Plus de cent personnalités appellent à des États généraux de l’éducation
Le constat est presque devenu banal. L’école française affirme un projet d’égalité, démenti par la réalité : les inégalités s’accroissent et l’accès aux savoirs reste fortement déterminé par l’origine socio-culturelle des élèves. Pire, l’école se repliant sur un service minimal, c’est désormais au travers d’une offre de marché que se développe la compétition scolaire, écartant davantage encore les enfants des classes populaires.
Pourtant, nombreux sont celles et ceux qui ne renoncent pas au projet d’une école capable de transmettre à tous ses élèves une culture commune, facteur de cohésion et d’émancipation intellectuelle et sociale. C’est avec eux que nous voulons construire les États généraux de l’Éducation, comme un lieu d’échange et de réflexion collective.
Militantes et militants syndicaux, associatifs et politiques, chercheurs et chercheuses, représentantes et représentants du monde de la culture, élus nous appelons à proposer des perspectives de transformation du système d’enseignement. Si les moyens sont nécessaires, ils ne sauraient, à eux seuls, permettre une véritable transformation du système scolaire. Nous affirmons que tous les élèves sont capables d’apprendre quand les conditions en sont créées. Il faut pour cela apporter une attention accrue aux modalités de délimitation et de transmission des savoirs, grâce aux éclairages d’une pluralité de disciplines et à partir de l’expérience et des savoirs professionnels des personnels.
Sur tout le territoire, de février à septembre, nous invitons celles et ceux pour qui l’école est un bien commun à organiser des débats, pour construire des perspectives de transformation de l’école qui répondent à l’exigence de l’égalité. Les idées, les questions, les désaccords, les espoirs, les aspirations et les volontés de lutte qui seront exprimés donneront lieu à une publication largement diffusée.
Un commentaire
TERRA CARNEIRO
MERCI!!
J’ai été formée par certains d’entre vous et j’en ai lu d’autres…certains font partie des mêmes réseaux syndicaux ou d’ éducation populaire, de pensée et d’éthique personnelle et professionnelle…
Je suis CPE en collège et je ne peux plus travailler actuellement car je ne peux, ne veux pas être complice de ce que vous dénoncez et que je partage pleinement.
Merci d’avoir lancé cet appel, d’avoir mis les mots justes sur une situation qui s’est installée depuis des années: c’est maintenant de manière tellement outrancière et décomplexée que ces politiques sont mises en place à la faveur de l'”excuse” sanitaire, qu’il y a un besoin urgent de se re-saisir de l’avenir de nos enfants et de notre solidarité.
Oui, une école plus juste et une société plus juste sont possibles! Il faut continuer à se battre pour nos utopies, ce sont elles qui doivent nous guider!!
MERCI